Annoncé depuis le début de l'année sans jamais voir le jour, le Black Mozart de Ryan Leslie est enfin là ! Accessible sur Renegadesnyc.com (moyennant 12€ d'activation de compte) ou en full stream ci-dessous (après la review), l'album ne s'est finalement pas laisser désirer aussi longtemps que Les Is More, et c'est tant mieux.
Alors que vaut ce tout dernier projet du producteur-chanteur-rappeur ? Est-il à la hauteur de son excellent prédécesseur ? Mêlant aussi bien Trap Music que des morceaux plus doux aux influences R&B, il est finalement bien meilleur que les extraits History et le décevant Green ne le laissaient présager, notamment ce dernier qu'il aurait été judicieux de ne pas mettre en avant car assez peu représentatif de la qualité de l'ensemble.
On commence par le meilleur des sons déjà connus : Carnival Of Venice avec son côté un peu épique qui pourrait presque faire penser à du Kanye West. Pas sans raison d'ailleurs puisqu'il est produit par !llMIND, qui est derrière plusieurs sons de Yeezy.
Vient ensuite la chanson titre, Black Mozart, aux basses sudistes très marquées, qui confirme cette volonté de Ryan Leslie de se diriger au maximum vers le Rap. Ça n'est pas pour rien qu'il a fait appel à un producteur du genre (Cardiak). Un son aussi South est inhabituel de sa part mais le résultat est réussi, alors pourquoi pas. On ne pourra pas en dire autant du suivant, Higher, un club banger répétitif et sans grande finesse, qui ne lui correspond pas.
Sans transition, on passe à un morceau plus calme au moins au début, History (prod. by Cardiak), qui s'il est assez banal, nous laisse un temps bienvenu pour respirer un peu.
On enchaîne ensuite sur l'un des plus beaux titres de l'album, Lay Down, qui est aussi le plus long sans qu'on y trouve à redire. On retrouve ici le génie des premiers albums du producteur. Pendant pas moins de 8 minutes, R-Les nous berce doucement entre couplets rappés et refrains chantés de sa jolie voix, sur une instru tout à fait charmante qu'il est absolument délectable d'écouter d'autant plus qu'elle s'éternise dans une outro de 5 minutes parfaitement justifiée. Le piano y a une grande place (comme sur la majorité des tracks) et renforce le côté émouvant du morceau. Heureusement, le titre suivant ne démérite pas non plus : Full Moon reste dans la même ambiance et l'instru est elle aussi bien travaillée, pour un résultat tout aussi agréable à écouter.
Passée cette partie plus posée, l'album repart sur un morceau en deux parties (Only The Lonely), tout d'abord aux basses plus appuyées - mais éclairé et adouci par la voix féminine de son refrain (interprété par Courtney Bennett) - pour finalement évoluer en une chanson R&B au piano mais toujours avec le refrain de Courtney - un mélange qui fonctionne très bien.
Vient à présent l'autre chanson qui se détache assez nettement de l'opus : Evacuation dont l'instru très soignée fait agréablement penser à l'excellent Return The Flavor de Timbaland tout en étant fidèle au son R-Les que l'on connait.
S'en suit le titre dévoilé ce weekend : Green (prod. by Cardiak). On ne reviendra donc pas dessus hormis pour regretter que Fabolous y soit sous-employé alors qu'il aurait sur la moitié des autres tracks une place bien plus valorisante et à la hauteur de l'alchimie entre les deux artistes.
Après ce titre très calme, on change de registre pour un nouveau banger tout à fait décevant et sans intérêt dans sa première partie, mais qui se mue en quelque chose de beaucoup plus intéressant (et qui n'a d'ailleurs plus rien à voir) aux alentours de 3 minutes 30. Ryan se remet même au chant sur cette deuxième partie de Bad Chicks à la structure assez originale et réussie.
Avant-dernier morceau de l'album, I Love It fait partie des meilleurs et montre tout le talent et la versatilité du producteur. Enfin, c'est une quatrième prod de Cardiak qui clôt l'opus : Coke Cans. Pas de grande originalité ici (hormis le refrain chanté), on reste fidèle au style du producteur, mais cela constitue une outro à ce projet très bien trouvée.
En conclusion, aucune déception pour ma part ; un très bon album dans son ensemble, qui, s'il n'a pas grand chose à voir avec l'excellent Les Is More, est tout aussi digne de compliments. On sent un réel travail derrière cet opus et la seule chose que l'on pourra regretter - au-delà de la présence dispensable d'une ou deux tracks et de sa décision contestable de délaisser la production - est la suivante : pourquoi le génie de la prod a-t-il appelé son album Black Mozart alors que c'est le seul de sa carrière qu'il n'a pas entièrement produit ? Cela n'enlève cependant rien au fait que sa carrière prouve pour lui qu'il n'a pas volé ce surnom prétentieux auto-attribué mais une nouvelle fois justifié avec Black Mozart.
Alors que vaut ce tout dernier projet du producteur-chanteur-rappeur ? Est-il à la hauteur de son excellent prédécesseur ? Mêlant aussi bien Trap Music que des morceaux plus doux aux influences R&B, il est finalement bien meilleur que les extraits History et le décevant Green ne le laissaient présager, notamment ce dernier qu'il aurait été judicieux de ne pas mettre en avant car assez peu représentatif de la qualité de l'ensemble.
On commence par le meilleur des sons déjà connus : Carnival Of Venice avec son côté un peu épique qui pourrait presque faire penser à du Kanye West. Pas sans raison d'ailleurs puisqu'il est produit par !llMIND, qui est derrière plusieurs sons de Yeezy.
Vient ensuite la chanson titre, Black Mozart, aux basses sudistes très marquées, qui confirme cette volonté de Ryan Leslie de se diriger au maximum vers le Rap. Ça n'est pas pour rien qu'il a fait appel à un producteur du genre (Cardiak). Un son aussi South est inhabituel de sa part mais le résultat est réussi, alors pourquoi pas. On ne pourra pas en dire autant du suivant, Higher, un club banger répétitif et sans grande finesse, qui ne lui correspond pas.
Sans transition, on passe à un morceau plus calme au moins au début, History (prod. by Cardiak), qui s'il est assez banal, nous laisse un temps bienvenu pour respirer un peu.
On enchaîne ensuite sur l'un des plus beaux titres de l'album, Lay Down, qui est aussi le plus long sans qu'on y trouve à redire. On retrouve ici le génie des premiers albums du producteur. Pendant pas moins de 8 minutes, R-Les nous berce doucement entre couplets rappés et refrains chantés de sa jolie voix, sur une instru tout à fait charmante qu'il est absolument délectable d'écouter d'autant plus qu'elle s'éternise dans une outro de 5 minutes parfaitement justifiée. Le piano y a une grande place (comme sur la majorité des tracks) et renforce le côté émouvant du morceau. Heureusement, le titre suivant ne démérite pas non plus : Full Moon reste dans la même ambiance et l'instru est elle aussi bien travaillée, pour un résultat tout aussi agréable à écouter.
Passée cette partie plus posée, l'album repart sur un morceau en deux parties (Only The Lonely), tout d'abord aux basses plus appuyées - mais éclairé et adouci par la voix féminine de son refrain (interprété par Courtney Bennett) - pour finalement évoluer en une chanson R&B au piano mais toujours avec le refrain de Courtney - un mélange qui fonctionne très bien.
Vient à présent l'autre chanson qui se détache assez nettement de l'opus : Evacuation dont l'instru très soignée fait agréablement penser à l'excellent Return The Flavor de Timbaland tout en étant fidèle au son R-Les que l'on connait.
S'en suit le titre dévoilé ce weekend : Green (prod. by Cardiak). On ne reviendra donc pas dessus hormis pour regretter que Fabolous y soit sous-employé alors qu'il aurait sur la moitié des autres tracks une place bien plus valorisante et à la hauteur de l'alchimie entre les deux artistes.
Après ce titre très calme, on change de registre pour un nouveau banger tout à fait décevant et sans intérêt dans sa première partie, mais qui se mue en quelque chose de beaucoup plus intéressant (et qui n'a d'ailleurs plus rien à voir) aux alentours de 3 minutes 30. Ryan se remet même au chant sur cette deuxième partie de Bad Chicks à la structure assez originale et réussie.
Avant-dernier morceau de l'album, I Love It fait partie des meilleurs et montre tout le talent et la versatilité du producteur. Enfin, c'est une quatrième prod de Cardiak qui clôt l'opus : Coke Cans. Pas de grande originalité ici (hormis le refrain chanté), on reste fidèle au style du producteur, mais cela constitue une outro à ce projet très bien trouvée.
En conclusion, aucune déception pour ma part ; un très bon album dans son ensemble, qui, s'il n'a pas grand chose à voir avec l'excellent Les Is More, est tout aussi digne de compliments. On sent un réel travail derrière cet opus et la seule chose que l'on pourra regretter - au-delà de la présence dispensable d'une ou deux tracks et de sa décision contestable de délaisser la production - est la suivante : pourquoi le génie de la prod a-t-il appelé son album Black Mozart alors que c'est le seul de sa carrière qu'il n'a pas entièrement produit ? Cela n'enlève cependant rien au fait que sa carrière prouve pour lui qu'il n'a pas volé ce surnom prétentieux auto-attribué mais une nouvelle fois justifié avec Black Mozart.
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