Cela fait près de 6 mois que Drake a annoncé qu'il sortirait cette année son 4ème album Views From The 6. On savait aussi depuis quelques temps qu'il serait précédé d'une mixtape (gratuite), la première depuis 2009. Mais rien de tout cela ne nous aurait permis d'imaginer qu'en nous réveillant Vendredi 13 Février, un projet surprise de Drake nous attendrait sur le net, directement en vente sur iTunes !
Et pourtant, dans la nuit de Jeudi à Vendredi, If You're Reading This It's Too Late a déboulé sur internet en provoquant un véritable raz-de-marrée. Ça ne vous rappelle rien ? La méthode Beyoncé bien sûr ! Ainsi, c'est donc notre canadien préféré qui aura été le second artiste à user de ce système promotionnel basé sur... l'absence de promo justement, et surtout l'effet de surprise. Une fois de plus, le choix s'avère payant.
En effet, en seulement 3 jours, l'opus devrait s'être écoulé à 500 000 exemplaires environ, aux States, rien qu'en digital puisque c'est le seul format disponible. Inutile de préciser qu'il sera bien évidemment #1 au Billboard 200, et ce pour la 4ème fois consécutive de sa carrière. Il réalise ainsi, en un temps deux fois plus court et sans ventes physiques, un démarrage dans la fourchette de ses précédents déjà excellents (447 000 pour Thank Me Later en Juin 2010, 631 000 pour Take Care en Novembre 2012 et 658 000 pour Nothing Was The Same en Septembre 2013). Impressionnant !
Toutefois, un tel succès n'est plus totalement surprenant. C'est une façon de faire particulièrement efficace pour un artiste majeur comme Drake (ou Beyoncé donc), qui génère des ventes bien au-delà de la fan-base (déjà très conséquente) rien que grâce au buzz suscité par l'effet de surprise et la singularité de la méthode, qui, pour une deuxième fois, semble toujours très osée. Mais c'est finalement parfaitement calculé et moins risqué qu'il n'y parait pour un artiste bénéficiant de beaucoup d'exposition à chaque mise en ligne d'un morceau.
Petite particularité du projet, il est présenté comme une mixtape puisque le 4ème album de Drake est Views From The 6 qui succédera à Nothing Was The Same. Cependant, il est en vente sur iTunes au prix de 13$, via Cash Money Records. Beaucoup supposent que le rappeur a décidé de commercialiser sa mixtape pour se débarrasser du dernier album qu'il doit à YMCMB et ainsi solder son contrat avec un label totalement en dérive ces derniers mois et dont il n'a clairement plus besoin étant donné son statut. Si tel est le cas (et qu'il ne devait effectivement qu'un seul album à son label), il sera délivré de ses obligations contractuelles et enfin libre de sortir son vrai album Views From The 6 sur son propre label OVO Sound.
Ainsi, un an et demi après le fantastique Nothing Was The Same (review ICI), nous avons le plaisir d'écouter un tout nouveau projet de Drizzy.
La date n'a pas été choisie au hasard puisqu'elle coïncide avec le 6ème anniversaire de la mixtape qui l'a révélé, l'incontournable So Far Gone.
Cette sortie est accompagnée d'un court-métrage intitulé Jungle du nom de l'une des pistes.
Et pourtant, dans la nuit de Jeudi à Vendredi, If You're Reading This It's Too Late a déboulé sur internet en provoquant un véritable raz-de-marrée. Ça ne vous rappelle rien ? La méthode Beyoncé bien sûr ! Ainsi, c'est donc notre canadien préféré qui aura été le second artiste à user de ce système promotionnel basé sur... l'absence de promo justement, et surtout l'effet de surprise. Une fois de plus, le choix s'avère payant.
En effet, en seulement 3 jours, l'opus devrait s'être écoulé à 500 000 exemplaires environ, aux States, rien qu'en digital puisque c'est le seul format disponible. Inutile de préciser qu'il sera bien évidemment #1 au Billboard 200, et ce pour la 4ème fois consécutive de sa carrière. Il réalise ainsi, en un temps deux fois plus court et sans ventes physiques, un démarrage dans la fourchette de ses précédents déjà excellents (447 000 pour Thank Me Later en Juin 2010, 631 000 pour Take Care en Novembre 2012 et 658 000 pour Nothing Was The Same en Septembre 2013). Impressionnant !
Toutefois, un tel succès n'est plus totalement surprenant. C'est une façon de faire particulièrement efficace pour un artiste majeur comme Drake (ou Beyoncé donc), qui génère des ventes bien au-delà de la fan-base (déjà très conséquente) rien que grâce au buzz suscité par l'effet de surprise et la singularité de la méthode, qui, pour une deuxième fois, semble toujours très osée. Mais c'est finalement parfaitement calculé et moins risqué qu'il n'y parait pour un artiste bénéficiant de beaucoup d'exposition à chaque mise en ligne d'un morceau.
Petite particularité du projet, il est présenté comme une mixtape puisque le 4ème album de Drake est Views From The 6 qui succédera à Nothing Was The Same. Cependant, il est en vente sur iTunes au prix de 13$, via Cash Money Records. Beaucoup supposent que le rappeur a décidé de commercialiser sa mixtape pour se débarrasser du dernier album qu'il doit à YMCMB et ainsi solder son contrat avec un label totalement en dérive ces derniers mois et dont il n'a clairement plus besoin étant donné son statut. Si tel est le cas (et qu'il ne devait effectivement qu'un seul album à son label), il sera délivré de ses obligations contractuelles et enfin libre de sortir son vrai album Views From The 6 sur son propre label OVO Sound.
Ainsi, un an et demi après le fantastique Nothing Was The Same (review ICI), nous avons le plaisir d'écouter un tout nouveau projet de Drizzy.
La date n'a pas été choisie au hasard puisqu'elle coïncide avec le 6ème anniversaire de la mixtape qui l'a révélé, l'incontournable So Far Gone.
Cette sortie est accompagnée d'un court-métrage intitulé Jungle du nom de l'une des pistes.
Composé de 17 tracks, If You're Reading This It's Too Late est un opus très cohérent et homogène, comme les affectionne le natif de Toronto. Le choix de sortir le projet brusquement sans la moindre promotion préalable se justifie donc aussi d'un point de vue artistique puisque cela permet d'en découvrir le contenu de manière globale, comme l'excellent 2014 Forest Hills Drive de J. Cole en Décembre dernier.
Cela dit, ce n'est pas totalement vrai avec If You're Reading This It's Too Late puisque 2 tracks sont déjà connues. Il s'agit de 6 God que le rappeur nous avait offert le jour de son anniversaire avec 2 autres morceaux (voir ICI). La seconde est une track présente sur la mixtape Sorry 4 The Wait 2 de son ami Lil Wayne (Used To). Ironiquement, ce sont des deux plus mauvaises... La surprise de la découverte des autres n'en est que meilleure.
Cela dit, ce n'est pas totalement vrai avec If You're Reading This It's Too Late puisque 2 tracks sont déjà connues. Il s'agit de 6 God que le rappeur nous avait offert le jour de son anniversaire avec 2 autres morceaux (voir ICI). La seconde est une track présente sur la mixtape Sorry 4 The Wait 2 de son ami Lil Wayne (Used To). Ironiquement, ce sont des deux plus mauvaises... La surprise de la découverte des autres n'en est que meilleure.
On remarquera la présence importante du chiffre 6, qu'on retrouve dans le nom de 5 morceaux, comme pour mieux préparer à la sortie de Views From The 6.
La track d'ouverture rappelle les titres qu'il a sortis ces deux dernières années, avec une ambiance ouatée mais des basses appuyées, un rythme très lent et un côté un peu mystérieux.
Energy reprend les mêmes ingrédients que ses hits bangers Started From The Bottom et 0 To 100, aussi bien au niveau du flow, que du refrain simpliste, du rythme répétitif et du beat sombre et froid. La succession se fait très naturellement sur 10 Bands avec beat du même genre et boucle minimaliste.
Drake n'est pas décidé à quitter cette ambiance sombre et enchaîne sur Know Yourself, qui commence tranquillement avant de prendre de l'ampleur à partir de 1 minutes 42 avec l’apparition d'un joli synthé qui donne une autre dimension à ce nouveau banger plus réussi.
Quatrième track consécutive produite par Boi-1da, Tellin donne encore dans le même genre de titres dark au beat répétitif qui ont fait son succès ces dernières années. Cependant, aux alentours de 3 minutes, le morceau évolue avec un écho supplémentaire et une instru différente qui confirme le goût de Drake pour les titres en deux parties.
Dans Madonna, il modifie son flow pour prendre des intonations dignes des mauvais rappeurs d'Atlanta sous codéine H24. Déstabilisant. Mais le beat est agréable.
Après cet interlude très calme et reposant, on repart de plein fouet avec l'agressif 6 God que l'on connaissait donc déjà.
Avec la huitième piste, un certain changement de style est enfin perceptible et c'est à partir de là que l'opus devient vraiment intéressant et plus varié. Après une très agréable minute 40 à l'ambiance un peu épique, Star67 se mue en quelque chose de totalement différent, plus lent, mystérieux, presque solennel, dont il transpire une sorte de plénitude. On y retrouve même furtivement le chant émotionnel de ses débuts. Du très beau travail digne de Nothing Was The Same.
Sur les deux titres suivants, Drizzy fait la belle part à son protégé PARTYNEXTDOOR. Celui-ci en assure l'intégralité de la production dans son style caractéristique qui n'est pas sans rappeler les travaux de Noah "40" Shebib et va de fait très bien à son boss. Aux refrains de Preach, on retrouve son chant autotuné dont le côté peu agréable est accentué par une sorte d'écho. Il se voit même le privilège d'interpréter seul Wednesday Night, un morceau plaisant, aérien et reposant, qui fait office d'interlude. Un signe de toute la confiance que son mentor met en lui.
Drake n'oublie pas non plus son propre mentor, Lil Wayne, qui apparaît sur la track qui suit : Used To. Encore un banger répétitif qui, comme dit plus haut, n'est pas 100% inédit.
6 Man bénéficie d'un joli synthé qui apporte un petit plus à ce qui s'avère être un nouveau banger peu ou prou dans la lignée des premières tracks, mais en plus abouti et plus accrocheur.
Pour Now & Forever, l'artiste canadien renoue en partie avec le chant sur une instru planante qui correspond à merveille. Un très joli morceau qui fait penser aux débuts du rappeur tout en étant cohérent avec ses derniers travaux et parfaitement dans l'ère du temps.
Company se situe un peu dans le même registre très Noah Shebib, jusqu'à 2 minutes 20 environ avec l'intervention très réussie de Travi$ Scott qui est aussi à la prod. Drake a eu une bonne idée avec cette collaboration ; d'autres seraient les bienvenues à l'avenir.
You & The 6 est une adorable chanson dédiée à sa maman Sandi Graham. Un moment de douceur hyper agréable avec de jolies paroles posées sur une ravissante instru, très mélodieuse qui rappelle ses plus belles chansons.
Lent et posé, Jungle fait office d'outro et remplit parfaitement son rôle avec un piano et petit côté soul. Comme lors des 3 précédents titres, Drizzy fait ce qu'il fait de mieux en alternant avec brio entre rap et chant.
Enfin, 6PM In New York clôt véritablement l'opus en tant que bonus track. Après 9AM In Dallas et 5AM In Toronto, il continue ainsi la série In The AM. Un très bon choix de clôture. Son flow et l'instru un peu épique se complimentent mutuellement pour un résultat du plus bel effet.
Cette interprétation très classe, sans brutalité forcée et excessive qui ne lui va pas au mieux, et ce type d'instrus bien travaillées, qu'on retrouve avec joie tout au long des 5-6 dernières tracks (et Star67) laisse une image très positive du projet, globalement fort réussi.
Toutefois, cela ne doit pas masquer la petite déception ressentie pendant le reste de l'écoute. La première partie manque de recherche et d'innovation - en témoignent le premier tiers composé de morceaux très similaires, clonant tous Started From The Bottom. Elle s'avère assez simpliste et peut décevoir après tant de qualité sur Nothing Was The Same. Le style n'est pas radicalement différent, mais c'est moins abouti dans l'ensemble et on perçoit un certain manque de diversité. On peut pourtant être cohérent et homogène sans forcément tourner autour d'un unique style (de prod et de flow) pendant plus de la moitié d'un opus. Cela dit, ce n'est pas vraiment un album, c'est une mixtape aux yeux de son auteur, il ne faut donc pas être déçu de le trouver moins réussi que les précédents...
De plus, cette prépondérance d'un style plus dur, plus street, plus dark, plus Trap, plus simpliste, moins original... n'est clairement pas une bonne idée. Le Drizzy de Houstatlantavegas semble parfois trop lointain - chose qui ne choquait pas avec Nothing Was The Same qui marquait une évolution tout en gardant son essence. Il est cependant de plus en plus présent au fur et à mesure de l'avancée de l'opus - nouvelle preuve de la structuration très réfléchie de l'opus.
L'alternance rap/chant manquait et sa mise en retrait fait perdre un peu d'intérêt au projet car c'est là toute la singularité de Drake puisqu'il excelle mieux que quiconque en la matière. On peut au moins se réjouir qu'il ne l'ait pas complètement abandonnée. Faut-il y voir un clin d'œil à ses débuts (dans le dernier tiers) mais avec une volonté de se diriger essentiellement vers des bangers à la 0 To 100 ? Cela pourrait se comprendre étant donné que ses plus grand succès récents sont de cet acabit et ont même fait adhérer certains de ses détracteurs qui ne supportaient tout simplement pas son côté "soft"...
Ceci dit, il est inutile de présumer dès maintenant de la teneur de Views From The 6. D'ici sa sortie pour l'instant totalement inconnue, profitons de ces nouveaux morceaux sans les comparer au passé et spéculer sur l'avenir. Enfin, on peut saluer le brillant coup marketing et se réjouir de son succès.
La track d'ouverture rappelle les titres qu'il a sortis ces deux dernières années, avec une ambiance ouatée mais des basses appuyées, un rythme très lent et un côté un peu mystérieux.
Energy reprend les mêmes ingrédients que ses hits bangers Started From The Bottom et 0 To 100, aussi bien au niveau du flow, que du refrain simpliste, du rythme répétitif et du beat sombre et froid. La succession se fait très naturellement sur 10 Bands avec beat du même genre et boucle minimaliste.
Drake n'est pas décidé à quitter cette ambiance sombre et enchaîne sur Know Yourself, qui commence tranquillement avant de prendre de l'ampleur à partir de 1 minutes 42 avec l’apparition d'un joli synthé qui donne une autre dimension à ce nouveau banger plus réussi.
Quatrième track consécutive produite par Boi-1da, Tellin donne encore dans le même genre de titres dark au beat répétitif qui ont fait son succès ces dernières années. Cependant, aux alentours de 3 minutes, le morceau évolue avec un écho supplémentaire et une instru différente qui confirme le goût de Drake pour les titres en deux parties.
Dans Madonna, il modifie son flow pour prendre des intonations dignes des mauvais rappeurs d'Atlanta sous codéine H24. Déstabilisant. Mais le beat est agréable.
Après cet interlude très calme et reposant, on repart de plein fouet avec l'agressif 6 God que l'on connaissait donc déjà.
Avec la huitième piste, un certain changement de style est enfin perceptible et c'est à partir de là que l'opus devient vraiment intéressant et plus varié. Après une très agréable minute 40 à l'ambiance un peu épique, Star67 se mue en quelque chose de totalement différent, plus lent, mystérieux, presque solennel, dont il transpire une sorte de plénitude. On y retrouve même furtivement le chant émotionnel de ses débuts. Du très beau travail digne de Nothing Was The Same.
Sur les deux titres suivants, Drizzy fait la belle part à son protégé PARTYNEXTDOOR. Celui-ci en assure l'intégralité de la production dans son style caractéristique qui n'est pas sans rappeler les travaux de Noah "40" Shebib et va de fait très bien à son boss. Aux refrains de Preach, on retrouve son chant autotuné dont le côté peu agréable est accentué par une sorte d'écho. Il se voit même le privilège d'interpréter seul Wednesday Night, un morceau plaisant, aérien et reposant, qui fait office d'interlude. Un signe de toute la confiance que son mentor met en lui.
Drake n'oublie pas non plus son propre mentor, Lil Wayne, qui apparaît sur la track qui suit : Used To. Encore un banger répétitif qui, comme dit plus haut, n'est pas 100% inédit.
6 Man bénéficie d'un joli synthé qui apporte un petit plus à ce qui s'avère être un nouveau banger peu ou prou dans la lignée des premières tracks, mais en plus abouti et plus accrocheur.
Pour Now & Forever, l'artiste canadien renoue en partie avec le chant sur une instru planante qui correspond à merveille. Un très joli morceau qui fait penser aux débuts du rappeur tout en étant cohérent avec ses derniers travaux et parfaitement dans l'ère du temps.
Company se situe un peu dans le même registre très Noah Shebib, jusqu'à 2 minutes 20 environ avec l'intervention très réussie de Travi$ Scott qui est aussi à la prod. Drake a eu une bonne idée avec cette collaboration ; d'autres seraient les bienvenues à l'avenir.
You & The 6 est une adorable chanson dédiée à sa maman Sandi Graham. Un moment de douceur hyper agréable avec de jolies paroles posées sur une ravissante instru, très mélodieuse qui rappelle ses plus belles chansons.
Lent et posé, Jungle fait office d'outro et remplit parfaitement son rôle avec un piano et petit côté soul. Comme lors des 3 précédents titres, Drizzy fait ce qu'il fait de mieux en alternant avec brio entre rap et chant.
Enfin, 6PM In New York clôt véritablement l'opus en tant que bonus track. Après 9AM In Dallas et 5AM In Toronto, il continue ainsi la série In The AM. Un très bon choix de clôture. Son flow et l'instru un peu épique se complimentent mutuellement pour un résultat du plus bel effet.
Cette interprétation très classe, sans brutalité forcée et excessive qui ne lui va pas au mieux, et ce type d'instrus bien travaillées, qu'on retrouve avec joie tout au long des 5-6 dernières tracks (et Star67) laisse une image très positive du projet, globalement fort réussi.
Toutefois, cela ne doit pas masquer la petite déception ressentie pendant le reste de l'écoute. La première partie manque de recherche et d'innovation - en témoignent le premier tiers composé de morceaux très similaires, clonant tous Started From The Bottom. Elle s'avère assez simpliste et peut décevoir après tant de qualité sur Nothing Was The Same. Le style n'est pas radicalement différent, mais c'est moins abouti dans l'ensemble et on perçoit un certain manque de diversité. On peut pourtant être cohérent et homogène sans forcément tourner autour d'un unique style (de prod et de flow) pendant plus de la moitié d'un opus. Cela dit, ce n'est pas vraiment un album, c'est une mixtape aux yeux de son auteur, il ne faut donc pas être déçu de le trouver moins réussi que les précédents...
De plus, cette prépondérance d'un style plus dur, plus street, plus dark, plus Trap, plus simpliste, moins original... n'est clairement pas une bonne idée. Le Drizzy de Houstatlantavegas semble parfois trop lointain - chose qui ne choquait pas avec Nothing Was The Same qui marquait une évolution tout en gardant son essence. Il est cependant de plus en plus présent au fur et à mesure de l'avancée de l'opus - nouvelle preuve de la structuration très réfléchie de l'opus.
L'alternance rap/chant manquait et sa mise en retrait fait perdre un peu d'intérêt au projet car c'est là toute la singularité de Drake puisqu'il excelle mieux que quiconque en la matière. On peut au moins se réjouir qu'il ne l'ait pas complètement abandonnée. Faut-il y voir un clin d'œil à ses débuts (dans le dernier tiers) mais avec une volonté de se diriger essentiellement vers des bangers à la 0 To 100 ? Cela pourrait se comprendre étant donné que ses plus grand succès récents sont de cet acabit et ont même fait adhérer certains de ses détracteurs qui ne supportaient tout simplement pas son côté "soft"...
Ceci dit, il est inutile de présumer dès maintenant de la teneur de Views From The 6. D'ici sa sortie pour l'instant totalement inconnue, profitons de ces nouveaux morceaux sans les comparer au passé et spéculer sur l'avenir. Enfin, on peut saluer le brillant coup marketing et se réjouir de son succès.
{ Stream possible via Deezer }
Article très sympa à lire. Drizzy c'est sensé être un autre pseudo de Drake?
RépondreSupprimerSinon c'est quoi une mixtape? Et un banger? T'as un lexique avec les termes "techniques"?
J'ai beaucoup apprécié le commentaire de chaque titre mais tu ne parles jamais des paroles, c'est un aspect négligeable des morceaux? Sinon les liens vers des articles antérieurs sont bien pratiques.
Faut reprendre le boulot y'a pas eu de post depuis le 17!
- Quelqu'un qui aime la pluie
Hey salut ! Merci d'avoir lu tout l'article ! Et merci pour tes remarques :)
SupprimerPlus qu'un pseudo, Drizzy c'est le surnom qu'on donne hyper souvent à Drake. Et la #TeamDrizzy, se sont ses fans.
Une mixtape, c'est avant tout un outil promotionnel, initialement utilisé par les rappeurs, mais les chanteurs de R&B s'y sont mis aussi plus récemment. C'est censé être un album gratuit, qui a coûté moins cher à produire et n'est pas disponible en physique. Dans le monde du Hip-Hop, les artistes commencent par sortir des mixtapes pour se faire connaitre sur le net. Mais de plus en plus d'artistes établis en sortent pour relancer leur carrière ou faire le buzz avant de mettre en vente un album.
Un banger, c'est un gros son, avec de grosses basses. Les clubs bangers sont surtout dédiés aux nightclubs, pour faire la fête.
Je n'ai pas du tout fait de lexique, car généralement, ça n'a pas trop d'intérêt.
Les paroles peuvent effectivement être un aspect très négligeable car ultra simplistes et sans intérêt, odes à l'argent facile, aux bitches, à la fête, à l'alcool et à la drogue... Mais ça serait très réducteur de dire que c'est toujours ça. Il y a certains "artistes" pour qui c'est toujours le cas certes, mais heureusement qu'ils ne sont pas tous comme ça !
En fait, si je n'en parle pas, c'est surtout parce qu'en plus de ne pas être douée en anglais, je n'y accorde pas d'importance particulière. Je sais que c'est mal vu de dire ça, mais c'est secondaire pour moi. Ce qui compte pour moi, c'est la musique, l'instru, le beat, les arrangements, la voix, le flow, la mélodie, etc. C'est vrai que ça fait moins sérieux de s'abstraire des lyrics :/ Cela dit, si je sais que les paroles sont belles, ça sera encore mieux !
J'avoue je suis trop à la rue là ! J'ai 8 articles en retard, surement plus... Mon super concert de Gavlyn Mercredi soir m'a pris du temps ^^ J'ai toujours pas fini la review, et pas le temps avant demain... Mais je compte bien reprendre les posts, tu t'en doutes ^^
Mais du coup la qualité des morceaux d'une mixtape est inférieure par rapport aux albums? Déjà ça prend un énorme travail de faire un album, composer, enregistrer et tout. Faire une mixtape en parallèle soit tu repousse encore plus l'album, soit tu fais les trucs à l'arrache. Le concept me parait bizarre >.<
SupprimerTu écris tes articles en français, donc ils sont sensés être lus par des français. La plupart des français ne pigent rien à l'anglais, encore moins à l'anglais chanté. Donc bon, mal vu ou pas sérieux, pas vraiment vu que de toutes façons les gens qui écoutent les chansons ne pigent rien aux paroles non plus.
Pour un public français c'est pas important :D Et puis si c'est pour marquer "paroles pourraves" sur 70% des morceaux autant ne pas en parler. Surtout si ça n'empêche pas d'apprécier un titre.
Ça dépend, la qualité n'est pas toujours inférieure. Quand c'est le premier projet d'un artiste et qu'il ne sait pas s'il sortira un album un jour, il se donne autant que s'il enregistrait un album - dans la limite de ses moyens. Quand il s'agit de relancer une carrière, pareil.
SupprimerQuand il s'agit de faire le buzz (et/ou de faire patienter les fans) avant la sortie du vrai album, ça peut être nul. Mais ça ne fait pas forcément perdre du temps, car la tape en question va souvent être constituée de morceaux enregistrés pour l'album mais finalement non retenus. Dans ce cas, ça peut être pas mal de pouvoir les entendre même si ce sont des "rejets".
Ah bah tu me rassures pour les paroles alors ! :)