Cinq mois seulement après la sortie de son opus Make Up For Your Break Up, Gavlyn est déjà de retour avec un nouvel album ! Mis en vente le 9 Avril, ce projet baptisé Why Wait est intégralement produit par DJ Hoppa. La rappeuse californienne avait déjà fait appel à lui pour son excellent album Modest Confidence, à l'occasion du très bon Whole New Space sorti en 2013. Cette fois donc, il est aux manettes de tout l'opus et c'est encore mieux.
Et cela commence dès le début. En effet, passé une courte intro constituée par une conversation téléphonique, on entre directement dans le vif du sujet avec l'un des meilleurs sons de l'opus (si ce n'est le meilleur) : Play The Villain, avec une instru extrêmement travaillée et un refrain de folie. Aussi puissant qu'irrésistible, il nous happe immédiatement. Mais les couplets sont loin d'être pâles grâce au flow irréprochable de la jeune femme qui surfe avec aisance sur le beat. Il est tout aussi important de souligner le soin apporté à la prod. Un beat prenant entre mélancolie et force, avec une ravissante boucle qui évoque la harpe couplée avec des basses marquées qui le rende immédiatement addictif. La touche finale est apportée par la disposition ça et là de synthés tout à fait délectables, à la fois cristallins et aériens.
Dans un style similaire mais également totalement réussi, No Backpacks prolonge cette captivante ambiance de la meilleure des manières.
Il est alors temps de reprendre son souffle avec un son posé et lumineux. La La se situe toutefois dans une parfaite continuité avec son instru cristalline. L'ensemble enchante par sa douceur tandis que Gavlyn montre que son talent ne se limite pas à un seul registre même s'il ne faisait aucun doute là-dessus.
L'ambiance posée et ensoleillée s'installe ensuite pour de bon avec un morceau au titre évocateur : Stoner Love Song. Rien d'étonnant à ce qu'il sente si bon la Californie qui n'était déjà pas très loin à la piste précédente. Pour parfaire le tableau, elle est ici accompagnée d'un compatriote de renom : le rappeur Demrick pour encore plus de soleil... et de weed... Sa présence n'a rien de surprenante car au-delà de la région de résidence qu'ils partagent, ils sont sur le même label indépendant (Broken Records) et ont tout naturellement collaboré l'année dernière à l'occasion d'un album commun entre le rappeur et DJ Hoppa (Stoney Point). Le titre sur lequel apparaît la miss était l'excellent Caught Up avec sa délicieuse mélancolie.
L'atmosphère insouciante s'éloigne avec la track qui suit. Sur une instru toute en douceur - simple mais jolie - couplée avec un beat plus rapide, Will It Be Too Late voit la rappeuse s'interroger sur le bon timing dans relation amoureuse en devenir, questionnement qui la positionne dans un autre registre qu'elle gère également. Un fort joli moment.
On enchaîne alors sur un morceau plus sombre mais immédiatement accrocheur qui constitue l'un des temps forts de l'opus, grâce au refrain, dont la superbe mélodie est complimentée par un flow chanté sans faille. Sur Let Me Tell You, Gavlyn reprend sa hargne sans pour autant se départir d'un flow de velours et surfe avec aisance sur le beat.
Un petit interlude téléphonique permet un changement d'ambiance radical pour passer à la chanson suivante, le single One Way To Go (qui a déjà été clippé). Très chaleureux, enjoué et ensoleillé, il s'apprécie réellement à cet instant de l'opus grâce à la cassure nette qu'il apporte, sorte de bouffée d'oxygène, sans pour autant dénoter. Gavlyn s'essaye au chant pour un résultat très convainquant lors des refrains qui sont vraiment sympas, et assure toujours autant au rap lors des couplets.
Après quoi, Where The Real Ones Go ramène un climat plus dark et c'est un gros banger auquel il est difficile d'échapper. Entre l'instru aussi originale qu'addictive, le refrain répétitif et accrocheur et le flow charismatique, tous les ingrédients sont présents.
Vient finalement le dernier morceau, All I Know. Accentuée par le chant de Dale Spollett au refrain, l'ambiance mélancolique est fort à propos pour clôturer cet album qui touche malheureusement déjà à sa fin.
C'est bien là - à mon sens - le seul défaut de ce projet extrêmement réussi : il est beaucoup trop court, à tel point que sa durée n'excède pas la demi-heure (28 minutes pour 9 tracks et une intro)... Mais ne dit-on pas que la qualité doit primer sur la quantité ? Et c'est bien cela que nous a offert la belle californienne : un excellent projet qui constitue l'un des meilleurs de sa discographie déjà fournie de 4 opus fort réussis, et ce dès le premier From The Art qui mettait d'emblée la barre très haut.
Non dépourvues de très légères influences Hip-Hop old-school tout en étant très actuelles, les prods très soignées de Why Wait sont bien évidemment magnifiées par le talent au mic de la jeune rappeuse. C'est une autre constante présente tout au long du projet : un flow toujours impeccable, varié, plein de relief et d'assurance, en parfaite adéquation avec le beat ; un beau timbre de voix hyper agréable ; des refrains marquants. Enfin, on saluera l'enchaînement des morceaux, très réfléchi, qui permet une écoute extrêmement fluide et d'autant plus appréciable.
Impossible de terminer cette review sans vous recommander très fortement de vous procurer Why Wait et d'aller voir Gavlyn en concert ! Cela tombe bien : un peu plus d'un an après le Hashtag Tour avec Oh Blimey (qui était passé par Nantes pour un concert explosif), elle nous fait le plaisir d'être de retour en France dans le cadre d'une nouvelle tournée Européenne qui s'étale sur la seconde quinzaine d'Avril. Elle sera cette fois en compagnie d'une autre amie rappeuse en la personne de Reverie qui ne manque pas non plus de talent. Un duo très intéressant qui promet du lourd. Et ce sera-là l'occasion idéale pour Gavlyn d'interpréter son nouvel en live. A ne pas rater donc !
Et cela commence dès le début. En effet, passé une courte intro constituée par une conversation téléphonique, on entre directement dans le vif du sujet avec l'un des meilleurs sons de l'opus (si ce n'est le meilleur) : Play The Villain, avec une instru extrêmement travaillée et un refrain de folie. Aussi puissant qu'irrésistible, il nous happe immédiatement. Mais les couplets sont loin d'être pâles grâce au flow irréprochable de la jeune femme qui surfe avec aisance sur le beat. Il est tout aussi important de souligner le soin apporté à la prod. Un beat prenant entre mélancolie et force, avec une ravissante boucle qui évoque la harpe couplée avec des basses marquées qui le rende immédiatement addictif. La touche finale est apportée par la disposition ça et là de synthés tout à fait délectables, à la fois cristallins et aériens.
Dans un style similaire mais également totalement réussi, No Backpacks prolonge cette captivante ambiance de la meilleure des manières.
Il est alors temps de reprendre son souffle avec un son posé et lumineux. La La se situe toutefois dans une parfaite continuité avec son instru cristalline. L'ensemble enchante par sa douceur tandis que Gavlyn montre que son talent ne se limite pas à un seul registre même s'il ne faisait aucun doute là-dessus.
L'ambiance posée et ensoleillée s'installe ensuite pour de bon avec un morceau au titre évocateur : Stoner Love Song. Rien d'étonnant à ce qu'il sente si bon la Californie qui n'était déjà pas très loin à la piste précédente. Pour parfaire le tableau, elle est ici accompagnée d'un compatriote de renom : le rappeur Demrick pour encore plus de soleil... et de weed... Sa présence n'a rien de surprenante car au-delà de la région de résidence qu'ils partagent, ils sont sur le même label indépendant (Broken Records) et ont tout naturellement collaboré l'année dernière à l'occasion d'un album commun entre le rappeur et DJ Hoppa (Stoney Point). Le titre sur lequel apparaît la miss était l'excellent Caught Up avec sa délicieuse mélancolie.
L'atmosphère insouciante s'éloigne avec la track qui suit. Sur une instru toute en douceur - simple mais jolie - couplée avec un beat plus rapide, Will It Be Too Late voit la rappeuse s'interroger sur le bon timing dans relation amoureuse en devenir, questionnement qui la positionne dans un autre registre qu'elle gère également. Un fort joli moment.
On enchaîne alors sur un morceau plus sombre mais immédiatement accrocheur qui constitue l'un des temps forts de l'opus, grâce au refrain, dont la superbe mélodie est complimentée par un flow chanté sans faille. Sur Let Me Tell You, Gavlyn reprend sa hargne sans pour autant se départir d'un flow de velours et surfe avec aisance sur le beat.
Un petit interlude téléphonique permet un changement d'ambiance radical pour passer à la chanson suivante, le single One Way To Go (qui a déjà été clippé). Très chaleureux, enjoué et ensoleillé, il s'apprécie réellement à cet instant de l'opus grâce à la cassure nette qu'il apporte, sorte de bouffée d'oxygène, sans pour autant dénoter. Gavlyn s'essaye au chant pour un résultat très convainquant lors des refrains qui sont vraiment sympas, et assure toujours autant au rap lors des couplets.
Après quoi, Where The Real Ones Go ramène un climat plus dark et c'est un gros banger auquel il est difficile d'échapper. Entre l'instru aussi originale qu'addictive, le refrain répétitif et accrocheur et le flow charismatique, tous les ingrédients sont présents.
Vient finalement le dernier morceau, All I Know. Accentuée par le chant de Dale Spollett au refrain, l'ambiance mélancolique est fort à propos pour clôturer cet album qui touche malheureusement déjà à sa fin.
C'est bien là - à mon sens - le seul défaut de ce projet extrêmement réussi : il est beaucoup trop court, à tel point que sa durée n'excède pas la demi-heure (28 minutes pour 9 tracks et une intro)... Mais ne dit-on pas que la qualité doit primer sur la quantité ? Et c'est bien cela que nous a offert la belle californienne : un excellent projet qui constitue l'un des meilleurs de sa discographie déjà fournie de 4 opus fort réussis, et ce dès le premier From The Art qui mettait d'emblée la barre très haut.
Non dépourvues de très légères influences Hip-Hop old-school tout en étant très actuelles, les prods très soignées de Why Wait sont bien évidemment magnifiées par le talent au mic de la jeune rappeuse. C'est une autre constante présente tout au long du projet : un flow toujours impeccable, varié, plein de relief et d'assurance, en parfaite adéquation avec le beat ; un beau timbre de voix hyper agréable ; des refrains marquants. Enfin, on saluera l'enchaînement des morceaux, très réfléchi, qui permet une écoute extrêmement fluide et d'autant plus appréciable.
Impossible de terminer cette review sans vous recommander très fortement de vous procurer Why Wait et d'aller voir Gavlyn en concert ! Cela tombe bien : un peu plus d'un an après le Hashtag Tour avec Oh Blimey (qui était passé par Nantes pour un concert explosif), elle nous fait le plaisir d'être de retour en France dans le cadre d'une nouvelle tournée Européenne qui s'étale sur la seconde quinzaine d'Avril. Elle sera cette fois en compagnie d'une autre amie rappeuse en la personne de Reverie qui ne manque pas non plus de talent. Un duo très intéressant qui promet du lourd. Et ce sera-là l'occasion idéale pour Gavlyn d'interpréter son nouvel en live. A ne pas rater donc !
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