Le tant attendu nouvel album de Kendrick Lamar a donc finalement vu le jour le 16 Mars dernier (au lieu du 23 comme prévu). Aussitôt, il a affolé la toile, les compteurs de streaming, les critiques, le monde Hip-Hop et le monde de la musique en général. Mais cela se ressent-il finalement sur les ventes ?
Finalement, pas tant qu'on aurait pu l'imaginer.
Les chiffres officiels sont tombés : To Pimp A Butterfly s'est écoulé à 324 000 exemplaires aux USA pour sa première semaine. Si l'on rajoute le streaming et les ventes digitales de tracks à l'unité (prises en compte depuis le nouveau système de comptage en vigueur par le Billboard), on atteint un total de 363 000 unités comptabilisées.
C'est beaucoup, surtout en ces temps de crise du disque, mais c'est somme tout un peu moins que J. Cole avec l'excellent 2014 Forest Hills Drive en Décembre 2014 (354 000 ventes réelles). Pourtant, lui non plus n'a pas eu de hit single pour en préparer la sortie, et il a lui aussi annoncé la sortie de l'opus très tardivement. C'est surtout beaucoup moins que Drake avec son album surprise If You Reading This It's Too Late. Pour rappel, il s'était écoulé à 495 000 exemplaires, qui-plus-est en seulement 3 jours ! Le rappeur de Compton en est donc finalement loin et on attendait d'autant plus de lui au vu du contexte très favorable.
En effet, les critiques ultra positives le congratulent à l'infini et lui offrent une note de 96/100 sur Metacritic qui le positionne dans le top 5 des meilleurs albums de tous les temps. (L'album Hip-Hop le mieux classé jusqu'à présent était Stankonia des Outkast, il y a 15 ans déjà.) Le net a été parcouru par un énorme buzz généré par cette sortie tant attendue et subitement avancée d'une semaine - décalage qui l'a transformée en sortie surprise, méthode ô combien efficace et rentable, il suffit de demander à Beyoncé... ou Drake ! Ainsi, Kendrick a rapidement battu le record de streams sur une journée sur Spotity (9,7 millions d'écoutes). Il pouvait aussi compter sur les 2 Grammy Awards décernés à son single i. Il avait donc toutes les chances d'exploser les scores à la 50 Cent avec Get Rich Or Die Tryin et son million.
C'est presque incompréhensible et ce n'est pas l'absence de hit radio et la promotion de dernière minute qui l'explique car on sait très bien que ce n'est plus du tout nécessaire pour vendre un album quand le buzz peut se faire autrement. La seule raison qui explique en partie ces chiffres moins bons qu'attendus réside dans le planning de sortie. Le label indépendant TDE n'avait pas prévu de sortir l'album en avance, mais bel et bien le 23 Mars comme annoncé. C'est le label distributeur Interscope qui a pris la décision de le mettre sur iTunes une semaine en avance sans en informer les boss de TDE. Il était tout d'abord disponible uniquement en version clean, puis explicit, puis plus rien, avant d'être en vente digitale normalement. De plus, les CDs ont rarement été mis en rayons avant le 23 Mars puisque c'était le timing initial. Or un album que tant de gens considèrent déjà comme un classique se doit d'être possédé en version physique. Ainsi, bon nombre d'acheteurs potentiels ont probablement attendu une semaine sans acheter la musique dématérialisée (et en l'écoutant à fond en streaming).
Cela dit, au-delà de cet arrière goût de déception, la sortie de To Pimp A Butterfly est un grand succès. Elle compense même le #1 manqué par son prédécesseur Good Kid, M.A.A.D. City qui s'était fait devancé par un énième million du rouleau compresseur Taylor Swift. Pour rappel, il avait séduit 241 000 acheteurs à sa sortie fin Octobre 2012 (voir ICI pour tous les détails).
Félicitations à K. Dot pour ce premier #1 au Billboard de sa carrière !
Il par ailleurs #1 du Top Album Sales, #1 du Digital Albums, #1 du R&B/Hip-Hop Albums, #1 du Rap Albums, #1 au Canada, #1 en Australie, #1 en Nouvelle-Zélande, #1 en Angleterre, #6 en Irlande, #3 en Suisse, #4 en Belgique et #17 en France.
Cela détonne une énorme progression de sa popularité hors de territoire américain comparativement à son précédent album qui n'avait pu accéder qu'aux top 10 canadien et néo-zélandais.
Finalement, pas tant qu'on aurait pu l'imaginer.
Les chiffres officiels sont tombés : To Pimp A Butterfly s'est écoulé à 324 000 exemplaires aux USA pour sa première semaine. Si l'on rajoute le streaming et les ventes digitales de tracks à l'unité (prises en compte depuis le nouveau système de comptage en vigueur par le Billboard), on atteint un total de 363 000 unités comptabilisées.
C'est beaucoup, surtout en ces temps de crise du disque, mais c'est somme tout un peu moins que J. Cole avec l'excellent 2014 Forest Hills Drive en Décembre 2014 (354 000 ventes réelles). Pourtant, lui non plus n'a pas eu de hit single pour en préparer la sortie, et il a lui aussi annoncé la sortie de l'opus très tardivement. C'est surtout beaucoup moins que Drake avec son album surprise If You Reading This It's Too Late. Pour rappel, il s'était écoulé à 495 000 exemplaires, qui-plus-est en seulement 3 jours ! Le rappeur de Compton en est donc finalement loin et on attendait d'autant plus de lui au vu du contexte très favorable.
En effet, les critiques ultra positives le congratulent à l'infini et lui offrent une note de 96/100 sur Metacritic qui le positionne dans le top 5 des meilleurs albums de tous les temps. (L'album Hip-Hop le mieux classé jusqu'à présent était Stankonia des Outkast, il y a 15 ans déjà.) Le net a été parcouru par un énorme buzz généré par cette sortie tant attendue et subitement avancée d'une semaine - décalage qui l'a transformée en sortie surprise, méthode ô combien efficace et rentable, il suffit de demander à Beyoncé... ou Drake ! Ainsi, Kendrick a rapidement battu le record de streams sur une journée sur Spotity (9,7 millions d'écoutes). Il pouvait aussi compter sur les 2 Grammy Awards décernés à son single i. Il avait donc toutes les chances d'exploser les scores à la 50 Cent avec Get Rich Or Die Tryin et son million.
C'est presque incompréhensible et ce n'est pas l'absence de hit radio et la promotion de dernière minute qui l'explique car on sait très bien que ce n'est plus du tout nécessaire pour vendre un album quand le buzz peut se faire autrement. La seule raison qui explique en partie ces chiffres moins bons qu'attendus réside dans le planning de sortie. Le label indépendant TDE n'avait pas prévu de sortir l'album en avance, mais bel et bien le 23 Mars comme annoncé. C'est le label distributeur Interscope qui a pris la décision de le mettre sur iTunes une semaine en avance sans en informer les boss de TDE. Il était tout d'abord disponible uniquement en version clean, puis explicit, puis plus rien, avant d'être en vente digitale normalement. De plus, les CDs ont rarement été mis en rayons avant le 23 Mars puisque c'était le timing initial. Or un album que tant de gens considèrent déjà comme un classique se doit d'être possédé en version physique. Ainsi, bon nombre d'acheteurs potentiels ont probablement attendu une semaine sans acheter la musique dématérialisée (et en l'écoutant à fond en streaming).
Cela dit, au-delà de cet arrière goût de déception, la sortie de To Pimp A Butterfly est un grand succès. Elle compense même le #1 manqué par son prédécesseur Good Kid, M.A.A.D. City qui s'était fait devancé par un énième million du rouleau compresseur Taylor Swift. Pour rappel, il avait séduit 241 000 acheteurs à sa sortie fin Octobre 2012 (voir ICI pour tous les détails).
Félicitations à K. Dot pour ce premier #1 au Billboard de sa carrière !
Il par ailleurs #1 du Top Album Sales, #1 du Digital Albums, #1 du R&B/Hip-Hop Albums, #1 du Rap Albums, #1 au Canada, #1 en Australie, #1 en Nouvelle-Zélande, #1 en Angleterre, #6 en Irlande, #3 en Suisse, #4 en Belgique et #17 en France.
Cela détonne une énorme progression de sa popularité hors de territoire américain comparativement à son précédent album qui n'avait pu accéder qu'aux top 10 canadien et néo-zélandais.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire